Coaching et équicoaching

Depuis quelques années, se développe en France une nouvelle forme de relation d’aide: le coaching en entreprise.

Dans un contexte social et économique de plus en plus difficile, la mondialisation de l’économie et les nouvelles technologies viennent exacerber la concurrence et créer une incertitude en l’avenir. Les personnels se voient sommés de développer leur entreprise, de sauvegarder ou de maintenir leur avantage concurrentiel dans le but de pérenniser leur emploi. Rentabilité, restructuration, délocalisation, baisse des effectifs… obligent les managers et les cadres à être de plus en plus performants et à s’adapter rapidement aux nouveaux enjeux et nouvelles stratégies.

Du côté du service public, le constat est également préoccupant. Si la pérennité de l’emploi assure la sécurité nourricière, les salariés sont toutefois aux prises avec des mutations structurelles, organisationnelles et sociales. Le management public tente de gérer ses mutations et les conséquences humaines qui en découlent: productivité, objectifs, évaluation et contrôle des résultats en sont des aspects saillants.

Le coût psychique de toutes ces nouvelles formes de management est désormais connu et démontré par les nombreuses études réalisées sur le stress, la souffrance et le harcèlement au travail. Le « coaching » serait donc une « solution » proposée aux entreprises pour soutenir et accompagner leurs leaders et cadres.

Que pensait alors de cette nouvelle forme de relation d’aide? Le « coach » ne prend t-il pas le risque d’être instrumentalisé pour soumettre le « coaché » à ces nouveaux impératifs économiques? Faut-il diaboliser le « coaching » sous prétexte de soumission au capital ou faut-il le voir comme un nouveau « modèle à penser » les relations entre individus et leur environnement professionnel notamment? Chaque individu ne désire t-il pas s’épanouir au travail, s’accomplir, entretenir des relations harmonieuses? Désir, besoin… ou survie?

Il est vrai que la critique est vive à propos du « coaching »… Mais comment ne pas être méfiant face à cette nouvelle pratique en vogue qui répond à des besoins et des demandes émanant d’un système économique actuellement remis en cause: le profit prime sur l’individu et touche autant le secteur public que privé. Nous sommes forcés de constater également que cette pratique, dans le contexte actuel, a un intérêt commercial et financier certain. Il est donc important que « les coachs » et les associations diverses qui les représentent la clarifient afin que l’on puisse se repérer face à des coachs dont le profil et les compétences sont très divers et face à une multitude de formes de « coaching »… car si je n’ai évoqué que le coaching d’entreprise, il existe également le coaching personnel hors contexte professionnel… victime de dérives et pratiques douteuses!

Le coaching est à distinguer du conseil et de la psychothérapie. Il faut d’ailleurs aussi la différencier de certaines idéologies qui déclarent l’utiliser : certaines sectes, certains mouvements se déclarant religieux, et certains mouvements se déclarant philosophiques utilisent le coaching.

L’équi-coaching: vers une optimisation des compétences relationnelles!

Depuis quelques années, la recherche et les nouvelles connaissances en éthologie équine ont permis de développer de nouveaux modes de relation entre l’homme et le cheval .

L’éthologie équine en tant que science (l’éthologie n’est pas une méthode mais une science, le terme de « méthodes dites éthologiques » n’a donc pas de sens!!) s’est d’ailleurs mise au service de la thérapie avec le cheval.

En effet, le cheval est le miroir vivant et symbolique des enjeux conscients et inconscients qui sous-tendent nos manières d’être en relation.

Anatomiquement, le cheval n’a pas les capacités de pouvoir raisonner (néocortex associatif très pauvre en cellules). Il ne peut intérioriser l’action et faire des stratégies dans le futur.

Cependant  le cheval a l’intelligence du corps et du geste. Sa logique est sensori-motrice et corporelle. Il est piloté par son besoin de sécurité , c’est une proie qui est donc en vigilance permanente. Il oriente les comportements vers des choses agréables et sécuritaires et évite les comportements qu’il range dans la catégorie « danger ». Le cheval est toujours dans l’émotion et la sensation. Il est en prise directe avec l’émotivité et le langage non-verbale de la personne, cette dernière sera toujours ramenée à ce qu’elle vit en raison notamment de l’immédiateté de la réponse comportementale du cheval . Plus, nous sommes clairs, en accord avec nos actions et nos émotions, plus le cheval nous perçoit comme « rassurant » et de ce fait il se détend, devient autonome et motivité. Au fil des rencontres, la personne va s’interroger sur ce qu’elle met dans la relation à l’autre et devient ainsi plus présente à soi.

Vous vous en doutez, « l’équi-coaching » ne concerne pas l’entraînement des chevaux et ne consiste absolument pas à parler aux chevaux ou à apprendre à monter à cheval. Il s’agit de l’accompagnement d’un individu ou d’un groupe de personnes par rapport à des objectifs d’ordre relationnel dans un cadre professionnel ou personnel. L’équicoaching se distingue du « coaching » par l’utilisation du cheval comme révélateur et accélérateur du potentiel relationnel. « L’équicoaching » se fonde sur le fait que le cheval est un miroir grossissant mais exempt de jugement.

Qu’est-ce que le coaching?

Selon l’ICF (association international de coachs professionnels), le coaching professionnel se définit « comme une relation suivie dans une période définie qui permet au client d’obtenir des résultats concrets et mesurables dans sa vie professionnelle et personnelle. A travers le processus de coaching, le client approfondit ses connaissances et améliore ses performances. Le coaching peut se pratiquer en séances de face-à-face, au téléphone ou en séances collectives, voire dans un lieu spécifique (Coaching sportif). Ces séances peuvent être assorties d’échanges écrits par courrier ou par e-mail ». Il est également précisé que le « coaching peut être utilisé parallèlement à un travail de psychothérapie mais il ne saurait s’y substituer ».

Différentes sortes de coaching existent : coaching en entreprise (business coaching), coaching de vie (life coaching), coaching sportif, coaching pédagogique…

Le coach considère son client comme un partenaire. Tous deux déterminent ensemble l’objectif, le cadre, et les résultats attendus et le client reste le seul responsable de ses propres objectifs. En ce sens, il est maître du contenu. Le coach est un expert du processus de coaching et reste maître du cadre. Son rôle de partenaire requiert qu’il soit dans la position de comprendre les enjeux professionnels de son client sans toutefois être l’expert du métier de celui-ci. Le coach posera les bonnes questions, le client trouvera ses réponses. Le coach professionnel se fait superviser pour prendre du recul et garantir l’efficacité du processus. Le coach engage sa responsabilité, alerte son client lorsqu’il constate des dysfonctionnements et met fin au contrat s’il estime qu’il ne lui est pas possible de continuer cette relation de coaching.

Le « coaching » se situe dans le champ des relations d’aide puisqu’il met en jeu un praticien et un individu (au sens rodgérien): une relation clinique s’établit. Un travail personnel du coach sur lui-même est donc une nécessaire. « Avoir une connaissance de ses processus de défense, de ses contre-transferts, de son fonctionnement psychique de façon générale s’impose à l’éthique du coach. S’il n’est sans doute pas obligatoire pour tous les coachs de faire une psychanalyse longue, un travail minimal doit avoir été opéré sur soi pour discerner autant que faire se peut ce qui se joue de soi dans une relation coach/coaché. Les transferts inconscients en jeu dans toutes relations interpersonnelles se doivent dans cette relation particulière d’être clairs pour le coach en ce qui le concerne. Les formations de coach font généralement l’impasse sur cette dimension – pour nous majeure comme à bien d’autres professionnels du domaine – les organismes de formation invitant le plus souvent à effectuer ce travail en dehors de leur cadre. Qu’en est-il alors de ce travail et de sa qualité ? »

 

source Dan ANDRIANI

 

Depuis quelques années, se développe en France une nouvelle forme de relation d’aide: le coaching en entreprise. Dans un contexte social et économique de plus en plus difficile, la mondialisation de l’économie et les nouvelles technologies viennent exacerber la concurrence et créer une incertitude en l’avenir. Les personnels se voient sommés de développer leur entreprise,…

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